L’endométriose est une maladie qui n’est pas vraiment familière. Pourtant, il se trouve qu’une femme sur sept peut être concernée, notamment celles en âge de procréer. Il s’agit d’une maladie assez grave et évolutive, mais elle peut parfaitement être soignée. Il est toutefois important de pouvoir la détecter ou la diagnostiquer à temps. Voici tout ce qu’il y a à savoir à propos de l’endométriose.
L’endométriose, c’est quoi ?
Voyez-vous la muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus ? C’est l’endomètre. Normalement, au moment des règles, cette « tapisserie » devrait être évacuée par fragments avec le sang. Mais au lieu de cela, les fragments (une partie) remontent dans la cavité abdominale. Ils peuvent alors s’implanter dans différents tissus du ventre, et atteindre plusieurs organes. Les « dégâts » dépendent du stade dévolution de la maladie.
Ainsi, ce déploiement de fragments d’endomètre dans la cavité abdominale peut causer des tumeurs bénignes, des adhérences là où ils s’installent, un kyste ovarien (dans ce cas, on parle d’endométriose ovarienne), ou encore des nodules sur d’autres organes comme la vessie ou le colon. Cela qui va provoquer des douleurs plus ou moins intenses dans la région concernée.
En général, les symptômes sont similaires à des règles douloureuses, mais en plus intenses, au point d’empêcher toute activité. Mais il y a également des douleurs pouvant apparaître et perdurer pendant et après des rapports sexuels. Il arrive aussi d’avoir des difficultés pour uriner et des traces de sang au niveau des urines.
Diagnostiquer l’endométriose
Il est important de détecter ou de diagnostiquer l’endométriose à temps, dès les premiers stades de la maladie, car celle-ci va progresser et atteindre différents organes dans le cas échéant. Le médecin (gynécologue ou généraliste) va bien sûr commencer par un interrogatoire, mais cela va déjà l’aider à avoir une petite idée du stade de développement de la maladie (douleurs pendant les règles, ou pendant les rapports sexuels, ou troubles digestifs et/ou urinaires, saignements, douleurs pendant la marche, etc.). Il prescrira ensuite les différents examens à effectuer.
Normalement, il faudra aussi faire un bilan complet intégrant un examen gynécologique (interrogatoire et toucher vaginal), et un examen radiologique (échographie pelvienne endovaginale, IRM pelvienne). Ces examens vont permettre d’effectuer un premier état des lieux. Le moyen le plus sûr reste toutefois un coloscanner ou une écho-endoscopie digestive dans le cas où des troubles digestifs ont été communiqués par la patiente. Cela permettra d’évaluer plus précisément les lésions et l’ampleur de la maladie.
En fonction des résultats, le médecin va alors prendre la décision, soit un traitement par médicaments et/ou traitement hormonal, soit une opération.
Les différents types d’examens possibles
Pour vous permettre de vous renseigner au mieux, voici quelques examens que le médecin pourrait demander pour détecter l’endométriose : échographie pelvienne endovaginale et/ou IRM (pour détecter la présence de kystes, de nodules ou de lésions), hystérographie ou hystérosalpingographie, échographie endorectale, coloscanner à l’air, coloscopie virtuelle, uroscanner. Comme dit plus haut, des examens chirurgicaux peuvent être nécessaires, comme une cœlioscopie ou une laparoscopie (technique mini-invasive), ou une laparotomie.
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