Comment faire passer une occlusion intestinale ?

16 Déc, 2020 | Hervé | No Comments

Comment faire passer une occlusion intestinale ?

Occlusion intestinale

Une occlusion intestinale se traduit par un arrêt du transit. On ne peut pas évacuer les matières et les gaz, ce qui peut provoquer d’intenses douleurs au niveau de l’abdomen, ou encore des vomissements. Si elle n’est pas traitée, les complications sont assez importantes, et peuvent même entraîner la mort du patient, notamment lorsqu’il s’agit d’une occlusion intestinale aigüe. Celle-ci représente l’une des pathologies les plus fréquentes en chirurgie digestive d’urgence. Mais alors, comment la faire passer ?

Savoir reconnaître une occlusion intestinale

Bien entendu, il faut déjà commencer par savoir reconnaître ce qu’est une occlusion intestinale. Il s’agit donc d’un arrêt (partiel ou total) du transit intestinal, ce qui entraîne une constipation, mais aussi un blocage des gaz, dans l’intestin grêle ou le colon. Les symptômes peuvent aller d’un simple ballonnement abdominal à des douleurs et des crampes abdominales d’une certaine intensité. On a aussi un gonflement abdominal, des nausées et vomissements, l’absence d’émission de gaz, etc.

Normalement, l’estomac malaxe les aliments et les transforme en « chyme », une sorte de bouillie. Cette dernière va être progressivement transférée dans l’intestin grêle qui va absorber les nutriments. La progression des matières devrait être de 0,5 cm par minute, et la digestion dure généralement huit heures. Après cela, tout ce qui n’a pas été absorbé va poursuivre sa progression dans le colon, sous forme de selles, jusqu’à expulsion. Elle se situe donc dans cette dernière phase de progression.

Différents types d’occlusion intestinale

Il existe deux types d’occlusion intestinale. Le premier est mécanique, ce qui veut dire que quelque chose bloque la progression et l’évacuation des matières et des gaz. Il peut s’agir d’une bride, conséquence d’une intervention chirurgicale. La cicatrice va alors causer un étranglement de l’intestin, et va empêcher la progression et l’évacuation. Mais il peut également s’agir d’une hernie ou d’une tumeur qui va obstruer l’intestin.

Le second type est d’ordre fonctionnel, ce qui veut dire qu’il ne s’agit pas forcément d’un obstacle physique, mais plutôt d’une anomalie au niveau du fonctionnement des intestins. La progression des matières fécales s’interrompt, car les fibres musculaires de la paroi intestinale ne se contractent plus. C’est ce qu’on entend par « iléus paralytique ». Ces dernières ne sont plus aptes à effectuer le « péristaltisme intestinal » par contraction pour faire progresser le contenu intestinal. Le plus souvent, ce cas est également la conséquence d’une opération des intestins.

Dans tous les cas, que l’occlusion intestinale résulte d’une obstruction, d’une strangulation ou encore d’une paralysie des muscles intestinaux, le résultat est le même, à savoir un blocage des matières et des gaz, une dilatation en amont de l’occlusion, des ballonnements suite à l’accumulation des gaz, des douleurs ou encore des vomissements.

Que faire pour la soulager ?

Les termes « soulager » ou « faire passer » sont plutôt inappropriés, car une occlusion intestinale reste une urgence médicale. Néanmoins, les médecins procèdent le plus souvent à une étape plutôt « légère », en essayant de la faire passer à l’aide d’une sonde. Cette dernière est introduite dans la bouche jusqu’à l’estomac pour en aspirer le contenu. Quelquefois, cela suffit à soulager l’occlusion intestinale. Mais dans la plupart des cas, une opération reste nécessaire pour libérer le colon. Quoi qu’il en soit, un scanner est requis afin d’asseoir un diagnostic précis sur l’occlusion intestinale.

Mais comme dit plus haut, une opération chirurgicale fait place à une cicatrice qui va former une bride, ce qui aboutit souvent à un cercle vicieux, car le patient peut être à nouveau la victime d’une nouvelle occlusion intestinale à l’avenir. En résumé, il est alors important de manger équilibré, favoriser les fibres végétales, boire suffisamment d’eau, pratiquer une activité physique régulière, afin de prévenir les constipations, et éviter le risque d’occlusion intestinale.

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